0281-A comme Andromède by Hoyle Fred & Elliot John

0281-A comme Andromède by Hoyle Fred & Elliot John

Auteur:Hoyle, Fred & Elliot, John [Hoyle, Fred & Elliot, John]
La langue: fra
Format: epub
Tags: FNA, Anticipation
ISBN: sans
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 2013-09-27T22:00:00+00:00


CHAPITRE VIII

Judy évitait Fleming autant qu’elle le pouvait et, quand il lui arrivait de le voir, c’était toujours en présence de Christine. Tout avait changé depuis la mort de Bridger. Avec un serrement de cœur, elle comprit que Christine, dans la vie de John, était en train de prendre non seulement sa place à elle, mais aussi celle de Dennis. Elle pensa qu’elle ne pourrait pas le supporter et écrivit directement au ministère pour demander son changement. Le seul résultat fut une réprimande de Geers qui lui dit :

— Votre travail ne fait guère que commencer. L’« Intel » en a appris assez pour être mis en appétit. Maintenant qu’ils ont perdu Bridger, ils vont chercher quelqu’un d’autre, peut-être un de ses amis.

— Vous pensez que le docteur Fleming se laisserait acheter ?

— N’importe qui le pourrait, si nous n’étions pas vigilants.

En l’occurrence, ce ne fut pas Judy, mais Fleming lui-même qui signala le premier mouvement de l’« Intel »…

Dans le laboratoire et la salle de contrôle, il avait aidé Madeleine Dawnay et Christine à aménager le dispositif mettant en liaison les deux grosses bornes électriques du computeur avec le cyclope. Un transformateur avait été disposé sous le panneau de distribution. Au-delà, le courant n’était pas plus puissant que celui d’une lampe de poche.

Pourtant, quand on mit le contact, l’effet fut extraordinaire et alarmant. La créature devint totalement rigide, et les lampes du panneau de contrôle s’allumèrent au maximum. Au bout d’un moment, toutefois, la créature et la machine semblèrent s’ajuster. Le computeur se mit à enregistrer une foule de choses, mais sans rien imprimer pour l’extérieur. La créature s’était remise à regarder paisiblement par la vitre d’observation.

Tout cela avait pris plusieurs jours. Christine avait été chargée de la surveillance et devait appeler Madeleine et Fleming quand ils se reposaient, si quelque chose se produisait. Christine devenait de plus en plus nerveuse. Fleming finit par lui confier ses propres angoisses.

— Je suis horriblement effrayé par tout cela, lui dit-il. Mais je ne savais pas que vous l’étiez aussi.

— Je ne le suis pas positivement, dit-elle. Mais ça me donne une étrange sensation… Cette installation avec les bornes électriques. Et cet œil qui me regarde constamment.

— Il nous regarde tous.

— Non. Il me regarde moi tout particulièrement.

— Je ne le blâme pas, fit John en riant. Moi aussi, j’ai plaisir à vous regarder.

— Je pensais que vous étiez occupé ailleurs.

— Je l’étais, dit-il en tendant la main vers elle.

Mais il se ravisa et s’éloigna en lui disant :

— En tout cas, soyez prudente.

Il prit le sentier qui descendait jusqu’à la plage. Il voulait réfléchir, dans un endroit tranquille, à ce qui pouvait bien se passer à l’intérieur du computeur. Il marchait dans le sable, au pied de la falaise. Il tomba sur un homme chauve, assis sur un rocher et qui fumait un petit cigare. Il fut surpris de s’entendre interpeller d’une voix gutturale :

— Un instant, monsieur, s’il vous plaît.

C’était Kaufmann. Il dit d’ailleurs son nom à Fleming. Et il savait qui était celui-ci.



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